La numérisation de diapositives/négatifs

Infos et questions sur la photo :
prises de vue, scanner et retouches.
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TimelineFrance
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La numérisation de diapositives/négatifs

#1

Message par TimelineFrance »

Un sujet qui peut intéresser ceux qui possèdent des cartons à chaussures de souvenirs et qui voudraient s'atteler à leur numérisation. 

La qualité finale de la numérisation va dépendre de 3 conditions, un peu comme dans la restitution audio d'une chaîne Hi-Fi :
  1. la qualité de l'original (comme le disque ou la bande magnétique)
  2. les caractéristiques du scanner (comme l'amplificateur)
  3. l'environnement du logiciel (comme les baffles)
Si l'un des 3 n'a pas de bonnes caractéristiques, il va dégrader le résultat final.

1- L'original
C'est souvent l'élément qui va fâcher parce qu'il date, qu'il n'a pas forcément été conservé dans les meilleures conditions et qu'il est passé dans de nombreuses mains pas forcément précautionneuses.
  • Une diapo est le résultat d'un traitement chimique qui va restituer en positif la prise de vue, le traitement d'un négatif est identique mais n'a pas subi d'inversion. 
  • En général, les diapositives sont conservées montées dans un cadre carton, devenu avec le temps plastique et stockées dans des boîtes diverses ou des chargeurs pour la projection. Le négatif n'a aucun cadre et est souvent conservé dans des classeurs à bande.
  • Les principaux défauts se rencontrent sur les diapositives car elles sont sujettes à déplacements, projections, manipulations diverses. Parmi les défauts :
    - traces de doigts.
    - points d'humidité dus à un stockage inadapté.
    - éraflures.
    - décoloration due au temps et à une mauvaise conservation.
    - mais aussi des défauts liés à la prise de vue comme le manque de piqué du à des objectifs d'époque moins performants.
2- Le scanner
On en trouve de tous niveaux de gamme depuis des gadgets à 50 € jusqu'à des modèles dépassant les 500 €. Parmi les caractéristiques d'un bon scanner il faut regarder :
  • Sa définition optique nominale : elle permet de réaliser des scans sans extrapolations jusqu'à cette valeur. On trouve des scanners annonçant des numérisations jusqu'en 7200 dpi mais qui ont une définition optique de 3600 dpi, ce qui veut dire que le logiciel extrapolera le rendu de 3600 à 7200 dpi. C'est comme l'upscaling en vidéo.
  • Le nombre de bits de traitement. Un scanner haut de gamme ira jusqu'à des traitement en 48 bits.
  • Sa possibilité de traiter les défauts directement au moment de la numérisation, par exemple avec le procédé infra-rouge ICE. Ce procédé permet de corriger les défauts évoqués dans le paragraphe précédent : le traitement supprimera un point d'humidité mais pas un grain de beauté ! Il atténuera voire corrigera complètement les éraflures et traces de doigts.
  • Parmi les choix de modèles, il faudra privilégier les modèles à chargeurs plutôt que les modèles à plat plutôt réservés à la numérisation de documents.
3- Le logiciel
Un bon scanner associé à un logiciel bas ou moyen de gamme ne rendra pas tout ce qu'il est capable de faire. Le choix du logiciel est donc tout aussi important que le scanner lui-même. Parmi les logiciels qui ont déjà été évoqués dans le forum, on trouve VueScan. Il a été parmi les pionniers des logiciels adaptés à des modèles de scanners disparus des circuits de vente et dont les logiciels d'époque s'étaient arrêtés avec les versions très antérieures de Windows. C'est donc un logiciel dit "universel" mais qui, de ce fait, n'exploite pas forcément toutes les subtilités techniques des scanners y compris dans sa version dite "professionnelle". Son environnement de traitement est limité à des choix de paramétrages du type "Faible, Moyen, Élevé" ce qui est largement insuffisant car le choix d'un traitement ne se résume pas à 3 options à large spectre. Il a donc l'avantage d'être simple d'utilisation et rapidement exploitable avec les bémols de paramétrages évoqués.
Parmi les autres logiciels, SilverFast offre un choix de logiciels plutôt haut de gamme avec des paramétrages à curseur qui permettent d'affiner largement les rendus et des paramétrages plus nombreux proches d'un logiciel de retouche.
Autre élément de choix d'un logiciel : les formats de sortie proposés. Certains s'arrêtent à JPG et TIFF, d'autres proposent en plus PSD, JPEG2000, PDF, ...

Une fois que l'on a évoqué l'ensemble de la chaîne, il reste le mode d'emploi. Généralement on aura un choix de base qui va générer un rendu en fonction de la définition. Cela pourra donc aller de 1800 à 3600 dpi voire 7200 dpi pour les modèles plus évolués et si cette définition est nominale. (voir plus haut). Le poids résultant sera donc en conséquence ...

Quelle définition choisir ?
Cela dépendra de ce que l'on en fait. Pour des montages, la bonne dose est de 2400 dpi. On pourrait aller au-delà si la qualité de piqué est au rendez-vous. Pour des impressions, on pourrait choisir 7200 dpi ce qui donnera quand même un poids d'environ 50 Mo pour un JPG (6400 x 9600). Il est important de noter que plus la définition est importante plus les détails le seront aussi avec l'effet boomerang s'il y a des défauts résiduels qui seront donc augmentés.

Je travaille depuis plusieurs années sur la numérisation. J'ai utilisé, comme beaucoup VueScan mais j'ai vite évolué vers SilverFast avec un scanner Plustek à 7200 dpi/48 bits. A titre d'exemple, un rendu en 1800 dpi réalisé récemment.

 
 
 
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isotopBelgique
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Re: La numérisation de diapositives/négatifs

#2

Message par isotopBelgique »

Sympa comme explication..
Je me suis amusé a enlever quelques poussières et surtout les lignes sans trop chipoter, le but étant de voir si c'est potable et plausible.

J'ai utiliser l'IA de remplissage génératif de la version beta de photoshop, juste sélectionné les zones, ajouter un contour progressif, et demander à l'IA de générer une image sans lui donner de "Prompt", puisque ici, je n'ai besoin que de son analyse de la scène et remplacer les zones par ce qui s'y rapproche le plus .

C'est redoutable d'efficacité.
Je ne pense pas que dans ce cas, quelqu'un pourra dire que les nuages n'étaient pas exactement identiques dans les petit détails, les rochers non plus  
1800-PlustekIA-generative.jpg
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